- pacifié
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⇒PACIFIÉ, -ÉE, part. passé et adj.I. —Part. passé de pacifier.II. —AdjectifA. —1. [En parlant de territoire, de pays] Où la paix a été rétablie. Région, zone pacifiée. Quinze jours après, les colons débarquaient en Amérique, et ils retrouvaient leur patrie pacifiée, après cette terrible guerre qui avait amené le triomphe de la justice et du droit (VERNE, Île myst., 1874, p.612). Nous savons bien que la paix du monde a besoin d'une Allemagne pacifiée, et qu'on ne pacifie pas un pays en l'exilant à jamais de l'ordre international (CAMUS, Actuelles I, 1947, p.133):• 1. Jean-Paul, je me demande quelles seront tes idées sur la guerre, plus tard, en 1940, quand tu auras vingt-cinq ans. Tu vivras sans doute dans une Europe reconstruite, pacifiée.MARTIN DU G., Thib., Épil., 1940, p.980.2. [En parlant de peuples, de populations] Qui connaît à nouveau l'état de paix. Soudan et Congo, Madagascar et Tonkin, il [le capitaine Saccalaïs] a fait partout les plus rudes étapes, sans trêve ni repos, depuis douze ans. Partout il a frappé des coups justes et vigoureux, brisé ou tourné les obstacles: partout il a laissé des peuplades pacifiées, des établissements créés avec rien (VOGÜÉ, Morts, 1899, p.267).— Empl. subst. Ainsi l'arrêt du conseil, confirmatif de la paix (23 octobre), parut en des termes un peu différents du premier projet, et ne satisfit pas pleinement les pacifiés (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t.4, 1859, p.284).B. —1. [En parlant d'une pers.] Qui a recouvré le calme, la quiétude. Elle n'est plus obsédée ni torturée. Elle est contente et pacifiée (GIDE, Journal, 1932, p.1149):• 2. Mais, quelques personnes ayant eu l'imagination d'aller faire charivari devant la maison de l'inquisiteur, celui-ci blessa à coups d'arquebuse deux garçons et une vieille, à la suite de quoi les musiciens pacifiés, se dispersèrent.TOULET, Mariage Don Quichotte, 1902, p.160.2. [En parlant d'une chose] Qui connaît à nouveau la paix, la sérénité. Seulement un petit fond de crainte, que cette vie pacifiée (...) n'émousse en vous l'aigu de la littérature et la fièvre du travail (GONCOURT, Journal, 1868, p.465).Prononc.:[pasifje]. Fréq. abs. littér.:85.
Encyclopédie Universelle. 2012.
